VOICI POURQUOI LES éLèVES DE CETTE ZONE ONT ENCORE 11 SEMAINES D’éCOLE JUSQU’AUX VACANCES D’éTé 2024

Pourquoi est-ce que ces élèves ont encore 11 semaines d'école avant les vacances d'été ? La réponse et les cris d'alarme des experts ici.

Pourquoi est-ce que ces élèves ont encore 11 semaines d'école avant les vacances d'été ? La réponse et les cris d'alarme des experts ici.

Certains écoliers devront particulièrement prendre leur mal en patience avant d’entendre retentir la dernière sonnerie de cette année scolaire 2023/2024. En effet, à leur retour des vacances de printemps, ce sont 11 semaines sur les bancs de l’école qui attendent les élèves de la zone C (Créteil, Montpellier, Paris, Toulouse et Versailles).

Deux mois et demi d’affilée à écouter le maître ou la maîtresse, c’est particulièrement long pour des scolaires. Chaque année, les trois zones écopent à tour de rôle de 11 semaines travaillées avant l’été contre six à huit semaines en classe pour les autres périodes de l’année (Toussaint, Noël, hiver).

Encore 11 semaines d'école avant les grandes vacances pour la zone C

Si nombre d’instituteurs déplorent devoir composer tous les trois ans avec ce rythme intenable pour des enfants qui ont vite fait de le devenir, les experts tirent également la sonnette d’alarme. Pour Michel Volckcrick, inspecteur de l’Éducation nationale à la retraite, aujourd’hui président de l’Observatoire des rythmes et des temps de vie des enfants (ORTEJ), il n’y a pas de débat. Un tiers des écoliers français se voient imposer un véritable non-sens.

D’après lui, faire séjourner les enfants aussi longtemps à leurs pupitres va à l’encontre de leur rythme d’apprentissage. "Ce n’est évidemment pas bon pour la fatigue et la concentration", a-t-il déclaré à actu.fr.

Un grand écart avant les vacances d'été qui va à l'encontre du rythme d’apprentissage des enfants

Laurent Zameczkowski, porte-parole de la Fédération des parents d’élèves de l’enseignement public (PEEP), corrobore entièrement ce qu’avance ce dernier. "Normalement, l’objectif, c’est six semaines de travail, deux semaines de vacances. Là, pour une zone, une fois tous les trois ans environ, c’est quasiment le double", a-t-il de son côté souligné.

En 2007, François Testu, ancien professeur de psychologie à Tours et spécialiste des rythmes de l’enfant, écrivait une note à ce sujet reprise par le Syndicat National Unitaire des Instituteurs (Snuipp). "Quel jeune de la zone A supportera, en 2007, les 11 semaines et demie de classes programmées pour le troisième trimestre sans fatigue tout en étant attentif ?", s’interrogeait-il alors.

Vers des vacances d’hiver et de printemps plus tardives ?

Malheureusement pour les enseignants et leurs appuis désolés devant le spectacle d’élèves les yeux gros de fatigue et/ou agités, en 2025 et 2026, le calendrier scolaire devrait encore faire la part belle à ces 11 semaines douloureusement vécues. Contacté par actu.fr, le ministère de l’Éducation nationale assure que "le calendrier scolaire mis en place s’efforce de concilier la recherche d’un rythme de travail efficace pour les élèves et les préoccupations de la sécurité routière, des intérêts des familles et des contraintes liées à l’activité économique."

Néanmoins, les détracteurs de ce fonctionnement gardent encore bon espoir que les choses changent d’ici là. En effet, une commission nationale planche sur le sujet depuis l’automne 2023. La solution envisagée pourrait consister en des vacances d’hiver et de printemps qui commenceraient plus tard. C’est là l’option que privilégierait la Fédération des Conseils de Parents d’Élèves (FCPE), qui préside la commission. Aussi, les zones pourraient être limitées à deux afin de rapprocher les dates de départ en vacances.

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