PROCèS DE DONALD TRUMP : LA DéFENSE ET L'ACCUSATION ATTAQUENT FORT DèS LE PREMIER JOUR DES DéBATS

« Totalement innocent » ou bien instigateur d'un « complot » destiné à « truquer » une élection présidentielle : les débats qui ont débuté ce lundi 22 avril au procès historique de Donald Trump à New York ont donné un avant-goût des stratégies de la défense et de l'accusation.

« Complot », propos « salaces » et « bon sens »... le premier jour des débats du procès de Donald Trump a donné le ton dans cette affaire pénale où l'ancien président américain est jugé pour des paiements destinés à acheter le silence de l'ancienne star du X Stormy Daniels, à quelques jours de l'élection de 2016 qu'il avait remportée sur le fil face à la candidate démocrate Hillary Clinton.

L'enjeu des jurés

« Rappelez-vous, vous avez promis d'être des jurés justes », a déclaré le juge cité par l'Agence France-Presse, en ouverture de l'audience, au jury qui devra se prononcer sur la culpabilité ou non de Donald Trump.

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Lors de ce premier jour de débats, l'accusation a demandé aux douze citoyens sélectionnés « de faire preuve de bon sens » : « Ne vous laissez pas influencer par les événements hors de propos qui pourraient surgir au cours de ce procès. Faites abstraction du bruit, concentrez-vous sur les faits ».

« Nous sommes convaincus que vous allez juger cette affaire sur la base des preuves qui vont vous être présentées dans cette salle d'audience, et rien d'autre », leur a pour sa part dit l'avocat du milliardaire républicain.

Une fraude électorale ?

L'accusation a introduit le dossier comme celui « d'un complot criminel et d'une dissimulation ». Selon l'un des procureurs, Donald Trump a « orchestré un complot criminel pour fausser l'élection présidentielle de 2016 » et « menti dans des documents comptables » pour dissimuler un paiement réalisé par son avocat personnel et destiné à « faire taire » l'actrice pornographique Stormy Daniels. « Une fraude électorale pure et simple », a-t-il dit.

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L'avocat Michael Cohen a déjà été condamné par la justice fédérale pour ce versement de 130 000 dollars, mais aussi pour fausses déclarations au Congrès américain. « La défense va se donner beaucoup de mal pour vous faire rejeter » son témoignage « car il est accablant », a aussi dit l'accusation aux jurés.

Pour le procureur, les preuves « conduisent inéluctablement à la seule conclusion que Donald Trump est coupable ».

Influencer une élection, c'est la « démocratie » pour la défense

« L'histoire que vous venez juste d'entendre n'est pas vraie », a rétorqué l'avocat du prévenu. « Il n'y a rien d'illégal à vouloir influencer une élection. Cela s'appelle la démocratie », a clamé Todd Blanche, assurant que son client était « totalement innocent ».

« Ce n'est pas juste notre ancien président. Il n'est pas juste le Donald Trump que vous avez vu à la TV ou entendu parler (...) C'est aussi un homme, un mari, un père. Une personne comme vous et moi », a-t-il encore plaidé.

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Appelant à un « très rapide verdict de non-culpabilité », la défense a averti de ne pas se fier au témoignage de Stormy Daniels qui, « bien que salace, n'a pas d'importance » ni à celui de Michael Cohen, qualifié de « criminel condamné » et de « menteur avoué ».

Le milliardaire, prévenu et ancien président, qui espère revenir à la Maison-Blanche en 2025, a dénoncé comme à son habitude « une chasse aux sorcières » orchestrée par les démocrates, lui qui est poursuivi dans quatre affaires au pénal.

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