GRANDE-SYNTHE : LA MèRE DE L’UN DES SUSPECTS DE L’ASSASSINAT DE PHILIPPE AFFIRME AVOIR éTé AGRESSéE PAR LE FRèRE DE LA VICTIME

Est-ce une vendetta qui se déroule à Grande-Synthe ? Moins d’un mois après l’assassinat de Philippe Coopman, jeune homme de 22 ans battu à mort dans la nuit du 15 au 16 avril, la mère de l’un des suspects affirme avoir été agressée physiquement par le frère de la victime. Vanessa*, qui hébergeait le soir du drame deux des agresseurs présumés de Philippe, son fils Amine* âgé de 15 ans et son neveu John*, 14 ans, a déclaré avoir été rouée de coups vendredi en fin d’après-midi près de chez elle, derrière la mairie. Une enquête a été ouverte par le parquet de Dunkerque pour «violences volontaires sans circonstances aggravantes».

Une personne a été mise en garde à vue puis relâchée, indique le parquet au Figaro. Il s’agirait bien du frère de la victime, précisent Franceinfo et BFMTV.

Selon Vanessa, les faits se sont passés alors que cette auxiliaire de vie sortait de chez une patiente. «Je rentrais du travail, j’étais tête baissée. Je ne calculais personne», nous raconte la mère de 34 ans jointe par téléphone, et qui avait déjà affirmé dans plusieurs médias avoir reçu des messages de menaces sur les réseaux sociaux depuis la mort de Philippe. Cette mère de quatre enfants certifie avoir reconnu le frère de Philippe au volant d’une voiture qui aurait alors déboulé. «Il est arrivé, il a freiné. J’ai dit à mon beau-frère : je suis morte», raconte-t-elle. «Il a été se garer, il est sorti de sa voiture. Il a commencé à dire : ’pourquoi tu parles avec ma femme et tu t’embrouilles avec elle ?’ J’ai été étonnée. Je ne savais même pas qu’il avait une femme, ce jeune homme», récuse la mère. «C'est une excuse pour pouvoir me frapper.»

Arrêt de travail

L’homme, que Vanessa assure ne «pas connaître personnellement» mais avoir reconnu d’après des photos sur les réseaux sociaux, lui aurait «mis des coups», notamment «à la tête». «J’ai mis mes mains donc elles ont pris un peu», assure-t-elle. Les coups auraient arrêté «quand ça a commencé à saigner». «Mon visage était rempli de sang, ça a dû le faire partir.»

«Il parlait de sa copine. Et avant le dernier coup au niveau du front, il m'a dit : tu vas rejoindre ton fils», croit encore se rappeler Vanessa. Cinq jours après le décès de Philippe Coopman, son fils Amine, dont le nom circulait sur les réseaux sociaux mais qui n’avait alors pas encore fait l'objet d’une garde à vue, avait été lui aussi roué de coups près du complexe d’Emmaüs à Grande-Synthe. L’auteur de ces coups est encore inconnu. Mais peu après la mort de Philippe, l’un de ses frères, Kelvyn, avait déclaré au Figaro que cela pouvait être l’acte de «n’importe quel habitant de Grande-Synthe ou du Dunkerquois» pour venger son frère.

De son côté, le parquet indique que la personne en garde à vue a été relâchée, et que «des investigations doivent se poursuivre» pour déterminer à la fois les circonstances des faits et la portée des blessures, ainsi que le «nombre éventuel de jours d'incapacité temporaire de travail», qui servira d’«unité de mesure pour apprécier la nature juridique de l'infraction». Vanessa, elle, affirme avoir été recousue de deux points de suture à l’hôpital de Dunkerque, et être en arrêt de travail pour un temps qu’elle n’a pas souhaité préciser.

*Les prénoms ont été modifiés.

2024-05-06T14:44:46Z dg43tfdfdgfd