«UNE MINI-MONTAGNE A TRAVERSé LA DéPARTEMENTALE» : CE QUE L’ON SAIT DE L’éBOULEMENT QUI A ENSEVELI UNE ROUTE EN ISèRE

Tout un pan de montagne qui se décroche, entraînant tout sur son passage. Jeudi 25 juillet aux alentours de 19 heures, un éboulement est intervenu en bordure de la départementale 1532, près de Rovon (Isère) à l’ouest de Grenoble, rapporte France Bleu. Après avoir été suspendues pour la nuit, les recherches doivent reprendre ce vendredi matin. La préfecture, elle, a déclenché une cellule de crise.

Que s’est-il passé ?

D’après la préfecture de l’Isère, un «éboulement rocheux de grande ampleur» est survenu en bordure de la route départementale 1532, à La Rivière. L’amas rocheux a coupé la route en contrebas de la carrière, sur plusieurs centaines de mètres. L’axe routier, qui relie la Drôme et l’agglomération grenobloise en longeant les flancs nord du Vercors, est coupé aux embranchements de la RD45 au nord et de la RD518 au sud, précise la préfecture.

Au micro de RTL ce vendredi matin, Julien, charpentier, a expliqué qu’il se trouvait à bord de son camion avec ses deux enfants à bord lorsque les rochers ont commencé à tomber. «J’ai vu arriver l’effondrement dans le rétroviseur», confie le père de famille. «Ça a été violent, ça arrivait dans tous les sens. C’est parti un coup à gauche, un coup à droite de la montagne. Ça arrive tellement vite (...) J’ai eu la bonne étoile». Auprès de RTL, Julien l’affirme : «Il y avait des voitures qui arrivaient derrière au loin. Elles était 100 mètres derrière moi mais je me dis, elles peuvent être prises» dans l’éboulement. Selon lui, «au minimum deux» voitures pourraient être concernées.

Selon Bernard Perazio, vice-président du conseil départemental de l’Isère en charge des route, la départementale est fréquentée, «de l’ordre de 7.000 véhicules par jour». La préfecture, qui appelle à ne pas se rendre sur place et demande aux automobilistes de suivre les itinéraires balisés, a rapidement activé une cellule de crise. Toujours selon la même source, l’électricité a aussi été coupée sur plusieurs quartiers des communes de Saint-Gervais et de Vinay.

Auprès de France Bleu jeudi soir, le maire de La Rivière, Raymond Rolland, expliquait qu’il fallait «maintenant savoir» s’il y avait encore des gens sous l’éboulement. D’après lui, la situation est pas encore stabilisée car «des blocs continuent à descendre».

Y a-t-il des victimes ?

Pour l’heure, aucune victime n’a été déplorée. Jeudi soir, les secours étaient sur place, accompagnés d’équipes cynotechniques afin de retrouver d’éventuelles personnes ensevelies, ainsi que les services de Restauration de terrains de montagne (RTM). «A ce stade des recherches, rien ne permet de penser qu’il y ait de potentielle victime. Aucun disparu n’a été signalé», notait la préfecture dans un point sur la situation à 23H00, après que le préfet Louis Laugier se soit rendu sur place.

Selon le maire de La Rivière Raymond Rolland, cité par France Bleu Isère, il n’y a pas d’habitation dans le secteur de l’éboulement. Là où c’est tombé, «il y a des arbres, il n’y a pas d’habitation», assure également également Bernard Perazio.

Les recherches ont été suspendues pour la nuit, «au regard de l’instabilité du terrain et des risques de sur-accident dans l’obscurité». Elle doivent reprendre ce vendredi matin, «après une évaluation des risques géologiques résiduels», «compte tenu de l’ampleur de la zone à parcourir et par précaution», ajoute la préfecture. Au micro de RTL ce matin, le commandant des pompiers de l’Isère, Jérôme Petitpoisson, explique : «On a des hauteurs de gravats entre deux et vingt mètres. (...) La taille du chantier fait que, aujourd’hui, ça prend du temps».

Quelle est la cause de l’éboulement ?

Quelques heures après l’effondrement, la cause est encore inconnue. «Ce qu’on a vécu, c’est un glissement de terrain qui fait plusieurs dizaines de milliers de mètres cubes, qui est parti sur une zone avec quelques pierres qui tombaient. Aujourd’hui, on n’explique pas ce phénomène. Il y a une carrière qui est juste à côté», a détaillé Bernard Perazio. D’après France Bleu, un premier éboulement avait déjà eu lieu jeudi en début d’après-midi avant ce second, plus impressionnant.

«Quelques signes de déstabilisation» ont été observés ces derniers jours dans le secteur de la carrière, «mais rien qui ne laissait présager un événement majeur comme celui-ci», a expliqué le préfet de l’Isère, Louis Laugier, selon des propos rapportés par Le Dauphiné.

Mise à jour : à 9 heures avec plus de détails.

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