PIèCES ROUILLéES, TRACES DE BOUE... QU’EST-CE QUE L’ARNAQUE AUX VOITURES INONDéES ?

Les bonnes affaires cachent parfois un loup, comme dans l’arnaque aux voitures inondées. Cette escroquerie consiste à remettre en circulation des voitures déclarées « techniquement non réparables » (TNR), après avoir été inondées lors d’une catastrophe naturelle par exemple, explique TF1 Info, qui a donné la parole à l’une des victimes de cette escroquerie.

Cette revente parfaitement illégale n’est pas sans danger pour les nouveaux propriétaires.

Une victime de l’arnaque aux voitures inondées raconte à nos confrères avoir conduit plusieurs mois une « épave » avant de se rendre compte d’un problème. À l’occasion d’une virée à bord de son coupé sportif acheté 76 000 euros, qui semblait en bon état de l’extérieur, l’homme de 50 ans a entendu un bruit sous le moteur. « J’ai eu l’impression que quelque chose avait cassé, et donc peu de temps après, on l’a mis en révision et ils ont remarqué qu’il y avait de la boue sous les cache moteur. »

Le risque d’un coupure moteur ou de l’explosion des airbags

Le tour chez le garagiste a aussi révélé la présence de pièces rouillées et de trous rebouchés grossièrement, prouvant que le véhicule avait été immergé « à hauteur du siège passager, au niveau de l’assise ». Or, quand l’eau atteint ce niveau, le véhicule est généralement déclaré «techniquement non réparable», les boitiers et les fusibles se trouvant à cette hauteur. Un véhicule inondé remis en circulation risque davantage la coupure moteur ou l’explosion des airbags.

L’arnaque est possible grâce à un tour de passe-passe administratif. Des experts automobiles sont dépêchés par les assurances pour déterminer quelles voitures inondées peuvent être réparées après une catastrophe naturelle. Les numéros de séries de celles qui ne le sont pas sont inscrits dans un fichier empêchant leur ré-immatriculation.

Des faussaires réussissent toutefois à contourner ce système, en modifiant l’orthographe ou la ponctuation, en ajoutant un « . » après Peugeot par exemple. Un jeu dangereux, puisque les escrocs s’exposent à une peine de deux ans de prison et à 15 000 euros d’amende s’ils se font prendre.

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