LUCIE CASTETS DéTAILLE SES PREMIèRES MESURES EN CAS DE NOMINATION à MATIGNON

Sortie en tête des urnes au second tour des élections législatives, la gauche maintient la pression sur le président de la République pour que celui-ci nomme à Matignon Lucie Castets, la candidate qu'elle a désignée d'un commun accord. Cette dernière, bien décidée à devenir la nouvelle cheffe du gouvernement, a commencé à détailler ses premières mesures et s'est dite « confiante » sur la stabilité d'un gouvernement issu du Nouveau Front populaire (NFP).

Interrogée sur BFMTV-RMC, celle qui était encore inconnue du grand public il y a quelques jours a promis dès son arrivée à Matignon de signer un décret reportant la mise en ?uvre de la réforme portant à 64 ans l'âge légal de départ à la retraite. Pour elle, il s'agit de rendre « caduque » la réforme la plus emblématique et la plus contestée du deuxième quinquennat Macron, avant un projet de loi présenté par son gouvernement visant à supprimer purement et simplement la loi.

Plusieurs textes pourraient être votés avec l'extrême droite

Ce calendrier permettrait au Nouveau Front populaire de sauter un obstacle : la proposition de loi d'abrogation que le Rassemblement national compte présenter le 31 octobre à l'Assemblée nationale. Plus largement, la candidate du NFP à Matignon n'a pas fermé la porte à la possibilité pour l'alliance des partis de gauche de voter certains textes avec l'extrême droite. La question, sensible, « devra être débattue », a expliqué Lucie Castets, qui est soucieuse de défendre des « coalitions de vote, projet par projet ».

À LIRE AUSSI Lucie Castets déterminée à entrer à Matignon malgré le refus d'Emmanuel MacronDans le cas où elle serait amenée à conduire la politique du gouvernement, Lucie Castets a aussi indiqué son intention d'augmenter les bas salaires, ainsi que le point d'indice des fonctionnaires, et de « s'attaquer à la pauvreté qui est subie par les Français, en revalorisant les minima sociaux ». Pour cette « approche générale » aussi, elle n'a pas exclu de passer par décret, mais après « des concertations et des consultations, en particulier avec le monde syndical ». Un « changement de méthode » nécessaire en guise de caution face à la « brutalité » des années Macron, a-t-elle ajouté.

L'utilisation du 49.3 pas à exclure

Lors de sa prise de parole, Lucie Castets n'a pas écarté la possibilité pour son futur gouvernement d'user de l'article 49.3 de la Constitution pour imposer un projet de loi sans vote. Un recours utilisé seulement « lorsque ce sera nécessaire pour faire advenir une loi qui est soutenue par la grande majorité des Français », a-t-elle assuré, et ce, alors que le NFP ne dispose que d'une majorité relative à l'Assemblée nationale avec 193 députés, loin de la majorité absolue fixée à 289.

À LIRE AUSSI Lucie Castets, l'inconnue rose-rougeSur d'autres sujets comme l'énergie nucléaire, Lucie Castets a reconnu que les discussions devaient se poursuivre entre les partenaires du NFP où il n'existe pas de consensus sur la question. « Notre travail, c'est de préparer un programme jour après jour, mois après mois », a-t-elle reconnu.

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