ISèRE : QUE SAIT-ON DE L’IMPRESSIONNANT éBOULEMENT D’UNE MONTAGNE, SURVENU JEUDI SOIR ?
Un « éboulement rocheux de grande ampleur » est survenu jeudi soir en Isère. Les recherches reprennent ce vendredi dans la zone même si aucun disparu n’a encore été signalé
Les images sont impressionnantes. Jeudi en fin de journée, un « éboulement rocheux de grande ampleur » est survenu en quelques secondes en bordure d’une route départementale à La Rivière, dans l’Isère. 20 Minutes fait le point sur ce que l’on sait, alors qu’un risque de suraccident n’est pas à exclure ce vendredi.
Que s’est-il passé ?
« La montagne est tombée ! » Sur une vidéo publiée sur le site de France Bleu Isère, on voit tout un pan de falaise en train de glisser, vers 19 heures. Plusieurs milliers de tonnes de terre et de roches sont ainsi tombés sur la route.
« Ce qu’on a vécu, c’est un glissement de terrain qui fait plusieurs dizaines de milliers de mètres cubes, qui est parti sur une zone avec quelques pierres qui tombaient, a expliqué Bernard Perazio, vice-président du conseil départemental de l’Isère en charge des routes, interrogé sur les lieux du sinistre. Aujourd’hui, on n’explique pas ce phénomène. Il y a une carrière qui est juste à côté. »
L’amas rocheux a coupé la route départementale 1532 en contrebas de la carrière, sur plusieurs centaines de mètres. La réouverture n’était pas envisagée vendredi, avant que la situation ne soit stabilisée. Bernard Perazio rapporte craindre, en effet, le suraccident, a-t-il dit ce matin sur France Bleu. D’après Le Dauphiné Libéré, il y avait un risque qu’un nouveau pan de montagne s’effondre.
Y a-t-il des victimes ?
Aucune habitation ne se trouve dans la zone concernée. Aucun disparu n’a été signalé mais les recherches, suspendues jeudi soir, vont se poursuivre ce vendredi. « A ce stade, rien ne permet de penser qu’il y ait de potentielle victime », notait la préfecture dans un point sur la situation à 23 heures jeudi soir.
Mais les précautions sont encore de mise « au regard de l’instabilité du terrain et des risques de suraccident dans l’obscurité ». « Compte tenu de l’ampleur de la zone à parcourir et par précaution », « une évaluation des risques géologiques résiduels » devait être réalisée ce vendredi matin, ajoute la préfecture.
Une cinquantaine de pompiers ont été mobilisés et cinq équipes cynophiles se sont rendues sur place pour aider aux recherches. Un drone a été aperçu dans le secteur, ce vendredi.
Quels sont les dégâts ?
Le paysage a radicalement changé après la catastrophe, avec notamment de nombreux arbres arrachés. L’axe routier, qui relie la Drôme et l’agglomération grenobloise en longeant les flancs nord du Vercors, est coupé aux embranchements de la RD45 au nord et de la RD518 au sud. Une route fréquentée « de l’ordre de 7.000 véhicules par jour ».
L’électricité a été coupée sur plusieurs quartiers des communes de Saint-Gervais et de Vinay. La préfecture, qui appelle à ne pas se rendre sur place et demande aux automobilistes de suivre les itinéraires balisés, a rapidement activé une cellule de crise.