ACTES DE SABOTAGE CONTRE LA SNCF: LE DéROULé DE L'"ATTAQUE MASSIVE" CONTRE LE RéSEAU TGV

Le réseau grande vitesse de la SNCF est très fortement perturbé par une "attaque massive" après des "actes malveillants" contre plusieurs postes techniques. Conséquence, de nombreux TGV sont annulés ou fortement retardés, à quelques heures de la cérémonie d'ouverture des JO 2024.

Des TGV annulés et retardés, plus de 800.000 voyageurs impactés. Le réseau LGV (ligne grande vitesse) de la SNCF a été touché par des actes de sabotages coordonnés, à quelques heures de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques. Résultat, le trafic est perturbé sur les LGV Nord, Est et Sud-Ouest tandis que la LGV Sud-Est est épargné, un acte de sabotage ayant été déjoué.

Selon nos informations, les faits ont été commis simultanément entre 4h et 5h sur plusieurs points névralgiques différents, des postes d'aiguillage des LGV Atlantique et Nord et Est: à Vald’Yerre dans l'Eure-et-Loir pour la première, à Croisille dans le Pas-de-Calais pour la second et Pagny-sur-Moselle en Meurthe-et-Moselle pour la dernière.

A Vald'Yerre, la trappe d'une fosse technique a été ouverte et au moins un engin incendiaire a été allumé, entraînant la fonte des câbles électriques. Sur place, les enquêteurs ont prélevé des indices qui sont en cours d’analyse. L’enquête reste pour l’instant confiée aux gendarmes de la section de recherches d’Orléans.

Des camionnettes repérées sur les lieux de sabotages

A chaque fois, les autorités ont aperçu des "camionnettes" et repéré des "agents incendiaires", sur les lieux selon le ministre délégué aux Transports Patrice Vergriete tandis que la SNCF précise que les saboteurs ont coupé et brûlé les câbles dans "des caniveaux" et des "artères de câbles".

Sur le LGV Sud-Est, "un acte de malveillance" a été déjoué à Vergigny dans l'Yonne. Selon les premiers éléments, ce sont des cheminots qui menaient des opérations d'entretien pendant la nuit qui ont repéré des personnes et ont prévenu la gendarmerie, les mettant en fuite, a assuré le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou.

Les actes de sabotage ont immédiatement entraîné des retards sur les TGV les plus matinaux des lignes grande vitesse touchées. Dans la foulée, la SNCF a demandé aux voyageurs de ne pas se rendre en gare assurant que tous les billets seraient remboursés et échangeables. Gare Montparnasse à Paris, aucun des TGV qui dessert le réseau Atlantique ne partait avant 13h ce vendredi. Le trafic ne devrait pas revenir à la normale avant lundi.

Une enquête ouverte par le parquet de Paris

En fin de matinée, le parquet de Paris a été saisi de l'ensembles des enquête l'enquête au titre de la JUNALCO (Juridiction Nationale de Lutte contre la Criminalité Organisée).

Une enquête a été ouverte pour: détérioration de bien de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation, passible de 15 ans de détention criminelle et 225 000 euros d’amende, dégradations et tentatives de dégradations par moyen dangereux en bande organisée, crimes faisant encourir 20 ans de réclusion criminelle et 150.000 euros d’amende, atteintes à un système de traitement automatisé de données en bande organisée, passible de 10 ans d’emprisonnement et 300.000 euros d’amende et d'association de malfaiteurs en vue de commettre ces crimes et délits, faisant encourir 10 ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende.

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