ABBé PIERRE : LIAISON, MAISON CLOSE… DE NOUVELLES ACCUSATIONS VENUES DE SUISSE

Une ancienne prostituée de Genève avait assuré avoir vu l’abbé dans sa maison close il y a plus de trente ans, sans véritablement être entendue

révélations - Une ancienne prostituée de Genève avait assuré avoir vu l’abbé dans sa maison close il y a plus de trente ans, sans véritablement être entendue

L’affaire a refait surface trente-quatre ans après. En 1990, une prostituée travaillant dans un bordel de Genève, en Suisse, avait évoqué la présence régulière de l’abbé Pierre dans son établissement. La déclaration, fracassante, avait été faite en direct à la télévision française. « La patronne nous avait dit : venez regarder par le trou de serrure de la salle de bains, il y a quelqu’un qui attend son tour. C’était un abbé, c’était l’abbé Pierre et je l’ai vu », avait balancé Grisélidis Real dans l’émission « Ciel mon mardi ».

A l’époque, ce témoignage n’avait pas été accueilli avec beaucoup de crédibilité. Le fils de cette prostituée devenue poétesse explique même que sa mère avait essuyé de vives critiques et des menaces après ses révélations, assure la RTS. Alors que les accusations d’agressions sexuelles se multiplient à l’encontre de l’homme qui s’appelait Henri Grouès, ce témoignage se révèle aujourd’hui plus crédible. Après trois premiers témoignages issus d’un rapport interne visant l’abbé en juillet, 17 nouvelles accusations de violences sexuelles avaient été révélées début septembre.

Si la radio suisse n’apporte pas de nouvelles preuves quant à la présence du fondateur de la communauté Emmaüs dans la maison close, elle ajoute cependant un élément troublant. D’après sa cellule d’investigation, l’abbé Pierre aurait entretenu une liaison avec une femme de sa communauté.

Des plaques et des fresques dégradées

« Cette dernière l’accompagnait, en secret, lors de certains de ses déplacements », précisent nos confrères de la RTS sans révéler la nature de la relation. Une autre femme domiciliée à Genève précise que l’abbé avait parfois mis en garde les femmes qui l’approchaient, « redoutant de potentiels dérapages », précise le média suisse.

Depuis les premières accusations d’agressions sexuelles visant l’abbé Pierre, de nombreuses communes ou communautés ont annoncé vouloir débaptiser des lieux portant le nom du religieux. En Suisse, une plaque commémorative a même été sciée en deux. Au sein de la fondation Emmaüs, de nombreuses communautés ont également choisi de retirer le nom de l’abbé Pierre ou d’effacer les fresques à son effigie.

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