JORDAN BARDELLA CHARGE "COMPLéMENT D'ENQUêTE" LORS D'UN MEETING : "TRAQUER LE RN, éPARGNER LE GOUVERNEMENT, C'EST LA NEUTRALITé DU SERVICE PUBLIC"

Lors d'un meeting à Perpignan, Jordan Bardella, président du Rassemblement national, s'en est pris ce mercredi 1er mai 2024 au magazine d'investigation de Tristan Waleckx sur France 2.

Il riposte devant ses militants. Ce mercredi 1er mai 2024, Jordan Bardella, président du Rassemblement national et tête de liste pour les élections européennes, a tenu un meeting à Perpignan pour présenter à ses militants la liste de ses 35 premiers candidats. Pour chauffer la salle, l'homme politique d'extrême-droite a chargé "Complément d'enquête" qui lui a déjà consacré un numéro il y a quelques semaines sur France 2.

"Il y a quelques jours, depuis le Parlement européen, j'ai été contacté par la rédaction de 'Complément d'enquête' qui tenait à m'annoncer personnellement leur intention de réaliser dès maintenant un nouveau numéro sur le Rassemblement national", a déclaré Jordan Bardella, à son pupitre, provoquant des vagues de huées dans le public, selon une vidéo relayée par "Livre Noir". Pour rappel, le 18 janvier 2024, l'émission avait diffusé un sujet sur le président du RN qui avait été suivi par 1,54 million de téléspectateurs, soit 12,8% du public, sur France 2.

"Comme de par hasard"

"Avec l'audace légendaire qu'on leur connaît, ils ont osé nous dire : 'Cette fois-ci, on a changé et on voudrait que ça se passe bien'", a enchaîné Jordan Bardella, créant la colère des spectateurs dans la salle. Et d'ajouter : "Rien que ça ! 'Complément d'enquête', c'est la même équipe militante qui a renoncé de diffuser une enquête sur Rachida Dati et Gabriel Attal pendant la campagne électorale. Comme de par hasard, deux membres du gouvernement !". Et Jordan Bardella de conclure : "Traquer le Rassemblement national, épargner le gouvernement, c'est don cela la neutralité du service public".

Pour rappel, début février, dans une interview au "Parisien", Tristan Waleckx avait déjà balayé ces rumeurs de portraits de Gabriel Attal et Rachida Dati qui auraient été déprogrammés dans "Complément d'enquête" sur France 2 : "C'est faux, aucun sujet en cours n'a été déprogrammé. Nos enquêtes en préparation sont confidentielles mais aucun portrait politique n'est actuellement en préparation". "Dans le cadre des européennes (le 9 juin), il a été demandé aux magazines de laisser la priorité aux éditions de l'info et aux émissions de débats politiques. Mais nous continuerons de traiter de politique et de donner la parole à des représentants en fonction des sujets et de l'actualité. Les portraits reprendront dès la fin de la campagne", a poursuivi le présentateur de la Deux.

A noter que depuis l'arrivée de Tristan Waleckx, Complément d'enquête" s'est penché une fois sur le Rassemblement national avec un portrait de Jordan Bardella et une fois sur Eric Zemmour, chef du parti "Reconquête", mais également sur la majorité puisqu'il y a eu un numéro sur le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, sur le secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler, l'ancien Premier ministre Edouard Philippe. La gauche n'a pas non plus été épargnée puisque le magazine a dressé les portraits de la membre de la France insoumise Sophia Chikirou, l'écologiste Sandrine Rousseau et la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo.

Contactée par puremedias.com, France 2 n'a pas souhaité réagir.

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