IMPôTS: "J'ARRêTE TOUT, ILS M'ONT TOUT PRIS", L'éNORME COUP DE GUEULE D'UN ARTISAN

Michel Barnier n'a pas écarté des hausses d'impôts pour résorber le déficit grandissant du pays. Une possibilité qui met hors de lui Sam, artisan dans le BTP et auditeur RMC, qui est dégoûté de la pression fiscale portée sur les épaules de sa catégorie socio-professionnelle.

Vers un retour des hausses d'impôts? Après sept années de baisse, Michel Barnier a fait bondir certains de ses interlocuteurs macronistes en évoquant une potentielle hausse des prélèvements, au nom d'une situation budgétaire étouffante: un déficit public qui pourrait se creuser à 5,6% du PIB cette année, voire 6,2% en 2025. Il avait déjà évoqué un besoin de "justice fiscale" dans sa première interview, entrouvrant notamment la porte à une taxation des plus riches.

"Des on-dit", rétorque l'entourage du Premier ministre à l'AFP, renvoyant aux mots exacts de son interview.

"Les rumeurs sur la fiscalité sont de pures spéculations. Le Premier ministre analyse la situation budgétaire et aucune option n'est aujourd'hui arrêtée".

Le gouverneur de la Banque de France suggère lui aussi ce mercredi matin sur RMC-BFMTV "un effort" fiscal "exceptionnel et raisonnable sur certaines grandes entreprises et gros contribuables".

"Vous essayez d'entreprendre dans ce pays et on vous prend tout"

En attendant, il n'y a toujours pas de gouvernement, ni de budget, et de nombreux Français soumis à une forte pression fiscale s'inquiètent. C'est le cas de Sam, artisan dans le BTP, qui a livré un gros coup de gueule ce mercredi 18 septembre dans Estelle Midi.

"J'ai ouvert ma boîte à 25 ans, mais là je finis ma troisième année là et j'arrête tout", enrage-t-il, malgré une boîte qui "tourne bien", avec feu vert bancaire, embauches et beaux chiffres d'affaires.

"Au final, vous essayez d'entreprendre dans ce pays et on vous prend tout: 48% d'Urssaf, 23% d'impôt sur les sociétés, puis 15% d'impot sur le revenu... Je paye le foncier, plus le foncier de mes entreprises. A un moment, il faut arrêter".

"Au lieu de parler hausses d'impôts, il faut parler économies. Cet Etat est obèse et ne veut plus de nous", tonne cet artisan.

"Dès que je peux, je me casse de ce pays"

"J'ai tout donné pour mon entreprise, j'en ai perdu ma compagne. J'ai tout lâché dedans et ils m'ont tout pris. Et là, je ferme et on me réclame des fortunes pour fermer. Je me suis battu pour me faire tout seul, mais on nous bouffe tout", souffle-t-il.

"On nous laisse crever la bouche ouverte. L'Etat ne veut plus de nous, les artisans, les travailleurs qui se cassent le c... pour faire tourner ce p... de pays."

"Dès que je peux, je me casse de ce pays. Je suis fils d'immigrés portugais et il aura suffi d'une génération, j'ai plein d'amis et de cousins qui sont déjà repartis".

"Ce pays ne veut plus des travailleurs? Une fois qu'il n'y aura plus que les cassos, ils seront contents. Quand il n'y aura plus personne pour payer, je vous souhaite bon courage M. Macron. Sept ans que t'es là, tu n'as rien fait", dénonce-t-il.

2024-09-18T12:48:27Z dg43tfdfdgfd