IMMIGRATION EN FRANCE : CE QUE PRéVOIT LE NOUVEAU PREMIER MINISTRE

Le nouveau premier ministre français a récemment abordé le sujet de l'immigration à l'hexagone. Un sujet sensible pour les Français et pour les étrangers qui y vivent. Selon lui, le flux migratoire n'est pas maitrisé et il faut y remédier.  À 73 ans, Michel Barnier possède une expérience politique qui n'est pas des moindres. Il a cumulé de nombreux mandats au cours de sa carrière : quatre fois ministre, deux fois commissaire européen, député et sénateur. Autant dire qu'il n'est pas étranger aux responsabilités politiques. Ce jeudi 5 septembre, il a fait son entrée à Matignon, prenant la relève de Gabriel Attal en tant que nouveau premier ministre. Lors de son apparition sur le plateau de TF1 ce vendredi, il n'a pas tardé à dévoiler les grandes lignes de son futur gouvernement, en mettant l'accent sur l'un des dossiers sensibles en France : la gestion des flux migratoires. Son approche sur ce sujet fait déjà couler beaucoup d'encre et suscite de vives discussions.

Une immigration remise en cause

Si Michel Barnier est au gouvernement que depuis deux jours, ses positions sur l'immigration ne datent pas d'hier. En effet, l'ancien commissaire européen avait pris des positions très strictes concernant l'immigration et la sécurité. En novembre 2021, il déclarait : « on ne répare rien, on ne construit rien sans sécurité et si ce sont les passeurs et les juges qui décident qui peut entrer en France et qui peut y rester (sic) ». Dans cette optique, Barnier proposait un « moratoire » de trois à cinq ans sur l'immigration, une « pause » qu'il voyait comme « un préalable à la reprise en main de notre politique migratoire ». De plus, il souhaitait mettre fin aux régularisations systématiques des sans-papiers, accélérer le traitement des demandes d’asile, durcir les conditions du regroupement familial et réduire l'octroi des visas de long séjour. En outre, Barnier préconisait l'organisation d'un référendum permettant à la France de déterminer des « quotas d’immigrés » et de « retrouver sa liberté de manœuvre » vis-à-vis de l'Union européenne. Parmi ses autres propositions, il voulait également augmenter la capacité carcérale en créant 20'000 nouvelles places de prison, ainsi que rétablir la double peine et les peines planchers. Si ces mesures étaient toujours en vigueur, elles pourraient mettre en danger la situation de millions d'étrangers résidant en France.

Michel Barnier aspire à « maîtriser l'immigration de manière rigoureuse et humaniste »

Invité sur le plateau de TF1 le vendredi 6 septembre, le nouveau premier ministre a mis sur la table quelques-unes de ses propositions qu'il compte mettre en place avec le nouveau gouvernement. L'ancien député a exprimé son désir de « maîtriser l'immigration de manière rigoureuse et humaniste ». Selon son constat, « il y a toujours le sentiment que les frontières sont des passoires et que les flux migratoires ne sont pas maîtrisés ». Sur ce sujet, « personne n'a le monopole des bonnes idées, je veux qu'on traite les problèmes », a-t-il indiqué. « Je veux qu'on trouve les bonnes solutions aux problèmes qui préoccupent les Français et ça en fait partie ».
L'autre sujet qui préoccupe les étrangers en France, c'est l'assimilation du nouveau gouvernement avec le Rassemblement national, craignant une montée de la droite. Michel Barnier a insisté sur le fait qu'« il n'avait rien de commun avec les thèses et les idéologies du RN ». Mais qu'il « respecte » les près de 11 millions de Français qui ont voté pour le RN.

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