La Maison Blanche s’apprête à intégrer Israël à la liste des pays exemptés de visas pour entrer sur le sol américain, selon l’Associated Press. L’annonce de l’entrée d’Israël dans le programme d’exemption de visa, le VWP, est prévue pour la fin de la semaine, juste avant la fin de l’année budgétaire fédérale samedi aux États-Unis. Le VWP compte actuellement quarante pays, pour la plupart européens et asiatiques, dont la France. Les citoyens peuvent voyager aux États-Unis pendant trois mois sans visa. Il leur suffit de demander une autorisation de voyage électronique avant de se rendre aux États-Unis, le fameux ESTA, à se procurer sur le site officiel. Selon AP, qui a eu l’information de cinq sources différentes, le secrétaire d’État Antony Blinken devrait en formaliser la recommandation au secrétaire américain à la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas, qui l’annoncera publiquement jeudi. Cela fera alors huit jours que le président Joe Biden a rencontré le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à New York en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies. Depuis des mois, le gouvernement israélien essaie d’obtenir ce laissez-passer de son homologue américain en dépit de profonds désaccords sur l’Iran, les projets de colonies en Cisjordanie, et récemment, sur le projet de loi de Netanyahou modifiant le système judiciaire israélien, un projet de réforme inspiré par l’extrême droite qui a été contesté à maintes reprises par une partie de la population. Israël a rempli deux des trois critères les plus critiques au cours des deux dernières années – un faible pourcentage de refus de demandes de visa et un faible taux de dépassement de séjour – pour rejoindre le programme américain. La troisième condition est la réciprocité, impliquant que les Américains palestiniens, puissent être traités comme n’importe quels voyageurs lorsqu’ils se rendent ou transitent vers ou via Israël. Invoquant des raisons de sécurité nationale, l’État hébreu impose depuis longtemps des conditions d’entrée et des processus de sélection distincts pour les Palestiniens-Américains. Nombreux sont ceux obligés de passer par l’Égypte ou la Jordanie pour se rendre en Cisjordanie et à Gaza. Ces derniers mois, Israël a décidé d’ajuster ses conditions d’entrée pour les Palestiniens-Américains, notamment en leur permettant d’entrer et de sortir de l’aéroport international Ben Gourion de Tel Aviv et de se rendre directement en Cisjordanie et en Israël proprement dit, selon les responsables. Israël s’est également engagé à faciliter les déplacements des Américains palestiniens entrant et sortant de la bande de Gaza dirigée par le Hamas. La mise en œuvre de cette souplesse est sous observation des autorités américaines.