INFIRMIèRE LIBéRALE, CORALIE EN GRANDE DIFFICULTé FINANCIèRE : ELLE CUMULE 3 EMPLOIS

Infirmière libérale dans les Bouches-du-Rhône, Coralie est contrainte d’exercer deux autres activités en plus de celle de soignante afin de subvenir à ses besoins et ceux de sa fille.

Une vie de sacrifices. En grande difficulté financière, Coralie, infirmière libérale dans les Bouches-du-Rhône, est aujourd’hui contrainte de cumuler 3 emplois et de se priver de loisirs. Cette mère célibataire de 43 ans peine à joindre les deux bouts pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa fille de 17 ans. Pourtant, lorsqu’elle commence sa carrière d’infirmière libérale, au début des années 2010, Coralie travaillait seulement 15 jours par mois et gagnait 42 000 euros par an, confie-t-elle à France 3 Provence-Alpes-Côte-d’Azur, lundi 30 septembre.

Mais le vent tourne à partir de 2017 et ses revenus dégringolent pour atteindre 24 000 euros par an pour le même nombre de jours travaillés. Une situation que la maman solo explique par des journées moins remplies car les médecins font moins appel à elle pour s'occuper des patients. Or, lors de ses visites, l’infirmière libérale peut également réaliser des actes non rémunérés ou bien des tâches du quotidien pour les personnes les plus isolées.

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Une cinquantaine d’euros en plus par mois

Bien qu’augmentée en janvier 2024, l'indemnité de déplacement ne s’élève que de 2,75 euros alors que les tarifs de ses actes n’ont, eux, pas évolué depuis plusieurs années. Dans le même temps, les charges de Coralie ont explosé, notamment le coût de sa prévoyance, de l'Urssaf ou de son matériel médical, précise France 3 Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Pour faire face à ses problèmes financiers, la mère de famille fait ainsi le ménage chez un particulier une fois par semaine et «accueille et sert les clients au bar dans des soirées dansantes».

Mais ces «extras» ne lui permettent d'économiser qu'une cinquantaine d'euros par mois. Prise à la gorge, la soignante a dû vendre la maison qu’elle avait achetée afin de pouvoir continuer à rembourser son emprunt, qui s’élève à 1 000 euros par mois. En outre, la maman solo confie ne pas être partie en vacances depuis au moins trois ans et ne plus aller au restaurant. Aujourd’hui, inquiète, la quadragénaire s’interroge sur la poursuite de son activité d’infirmière libérale…

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