BAISSE DES VOLUMES DE LAIT COLLECTéS: UN SYNDICAT DE PRODUCTEURS PROMET DE NE "PAS LâCHER" LACTALIS

"Lactalis, on ne va pas le lâcher", a déclaré Yohann Barbe, le président de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), lors d'une conférence de presse au premier jour du sommet de l'élevage, salon professionnel organisé près de Clermont-Ferrand.

"Soutien aux victimes de Lactalis: les éleveurs laitiers abandonnés!" est-il écrit sur une banderole déployée dans la matinée sur le "ring" des vaches laitières, où s'enchaînent les concours.

"Il faut que Lactalis comprenne qu'il est en train de faire un plan social" et que cela suppose d'"accompagner" les producteurs, a affirmé Yohann Barbe, par ailleurs porte-parole du syndicat agricole majoritaire FNSEA.

Dans les fermes, "tous les tanks à lait (cuves réfrigérées) appartiennent à Lactalis, ils ne doivent pas être enlevés" tant que l'éleveur n'a pas trouvé de nouvel acheteur, a-t-il illustré.

La multinationale, qui revendique le titre de premier groupe laitier mondial, a annoncé le 25 septembre qu'elle allait réduire progressivement de près de 9% les volumes collectés en France.

Une démarche "inhumaine"

Selon la FNPL, le groupe a commencé à appeler "un à un" les quelque 300 exploitants dont le lait ne sera plus collecté à compter de 2026, dans l'Est de la France et autour de la Vendée.

"Il y a des gars à qui on vient d'annoncer que dans douze mois ils auront plus de paie", a rapporté le président de la FNPL, qui qualifie la démarche de Lactalis de "sans précédent, inhumaine".

L'organisation demande la liste des producteurs concernés pour commencer à chercher une solution de repli.

Alors que le cheptel ne cesse de diminuer, "il y a d'autres opérateurs qui cherchent du lait en France", a relevé Yohann Serreau, président de la principale association d'organisations de producteurs livrant Lactalis (Unell), lors d'un entretien par téléphone avec l'AFP.

"Mais ce n'est pas la même chose de chercher au même moment un nouveau débouché pour deux-trois producteurs ou pour 200", a-t-il souligné.

"On a demandé à ce que les producteurs touchés soit contactés directement, avec une visite physique ou un coup de téléphone, mais pas par courrier", a-t-il expliqué, remarquant que "tout le monde n'a pas la même capacité à encaisser les coups".

2024-10-01T10:28:21Z dg43tfdfdgfd