ESPAGNE : A SIX MOIS DES LéGISLATIVES, NET REVERS POUR LE PREMIER MINISTRE AUX MUNICIPALES ET RéGIONALES

Aux élections municipales, le Parti socialiste ouvrier espagnol du Premier ministre Pedro Sanchez est arrivé derrière le Parti populaire

AVERTISSEMENT - Aux élections municipales, le Parti socialiste ouvrier espagnol du Premier ministre Pedro Sanchez est arrivé derrière le Parti populaire

En Espagne, la répétition générale avant les élections législatives a tourné au fiasco pour le camp du Premier ministre. Le Parti socialiste de Pedro Sanchez a en effet subi un très net revers lors des élections municipales et régionales de dimanche.

« Nous sommes devant une marée de droite en Espagne », a déclaré le chef du gouvernement sortant de la Cantabrie, Miguel Angle Revilla. Après dépouillement de plus de 97 % des suffrages pour les municipales, le Parti populaire (PP, droite) recueillait près de 6,9 millions de voix (31,47 %) contre un peu plus de 6,1 millions au Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE, 28,18 %).

Un scrutin qui tourne au référendum national

Le PP d’Alberto Nuñez Feijoo, qui avait fait de ces élections un référendum national sur la politique de Pedro Sanchez, a donc atteint son premier objectif : être le parti recueillant le plus grand nombre de voix aux municipales. Il est également quasiment assuré de conquérir plusieurs régions, en premier lieu la Communauté valencienne, la quatrième du pays par la population, selon la télévision publique espagnole (TVE).

En outre, le PSOE est en passe de perdre la mairie de Séville, la plus grande ville d’Andalousie et un de ses bastions, au profit du PP, toujours selon TVE. Dans le même temps, le camp du Premier ministre a échoué dans sa tentative de récupérer la mairie de Barcelone, qu’il a occupée de 1979 à 2011.

Première manche avant les législatives

Les élections de dimanche portaient sur la totalité des 8.131 municipalités, soit 35,5 millions d’électeurs, ainsi que les assemblées de 12 des 17 régions autonomes. Quelque 18,3 millions d’électeurs étaient concernés par ce deuxième vote.

Le nom de Pedro Sanchez ne figurait dimanche sur aucun bulletin, pas plus que celui d’Alberto Nuñez Feijoo. Mais l’enjeu était très important pour les deux hommes, qui s’étaient énormément impliqués dans la campagne, au point de donner à ces élections une allure de première manche avant les législatives de la fin de l’année.

Inflation et usure du pouvoir

Premier ministre depuis 2018, Pedro Sanchez était confronté à de nombreux handicaps : l’usure du pouvoir, la reprise de l’inflation - même si elle est bien plus basse que dans la plupart des autres pays de l’UE - et à la forte baisse du pouvoir d’achat qui en découle. Il devait aussi faire face aux crises répétées secouant la coalition gouvernementale formée par les socialistes et le parti de gauche radicale Podemos. Selon les premiers résultats de différentes régions, Podemos semble d’ailleurs également en très net recul.

Le Premier ministre était d’autant plus sous pression que son parti avait beaucoup à perdre, puisque sur les 12 régions qui renouvelaient leur assemblée dimanche, les socialistes en dirigeaient 10 (en incluant une région dirigée par un parti régionaliste auquel ils sont alliés). Pour sa part, le PP contrôlait les deux autres régions, dont celle de Madrid, et était assuré de les conserver.

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